L’oeil de Catherine HENRIETTE se fait interrogateur en Chine. Ici, c’est l’homme au confluent d’une histoire douloureuse, d’une société en pleine mutation qui se cherche une identité. La couleur se fait discrète. Le rouge tient lieu de fil conducteur, de point de repère, de point focal. Posé çà et là, il vient rompre l’univers chromatique donnant un caractère énigmatique au lieu, hors du temps, signe d’une fin ou peut-être d’un commencement.
Catherine HENRIETTE nous parle des hommes, perdus ou apprivoisant un environnement avec lequel ils vivent en symbiose. Qu’il ait été domestiqué ou sublimé par l’homme, celui-ci les soumet parfois à son bon vouloir, tel une allégorie de la condition humaine. Dans ses photographies, l’homme est à l’échelle de l’immensité du paysage qui prend alors une dimension métaphysique. Parce qu’il porte la marque des traces de l’homme, parce qu’il l’abrite, le monde environnent est le reflet de leur histoire, qu’ils soient d’un côté ou de l’autre de la planète. En saisissant l’instant, en s’abandonnant à lui, Catherine Henriette nous renvoie le monde, l’homme. Elle est le témoin de la vérité de la vie.