© Grégory Brandenbourger / ID
© Grégory Brandenbourger / ID
© Grégory Brandenbourger / ID
© Grégory Brandenbourger / ID
© Grégory Brandenbourger / ID
© Grégory Brandenbourger / ID
© Grégory Brandenbourger / ID
Désincarnés, dérangeants, les portraits de Grégory Brandenbourger usent des avancées de la technologie pour mieux en dénoncer les méfaits. A travers ces portraits en trois dimensions, la série « ID/portraits » interroge le spectateur sur ce qu’il voit, jouant habilement sur le truchement de l’information et l’illusion d’optique.
Si, dans l’histoire de l’art, peintres puis photographes ont mis tout leur génie artistique à exprimer dans leurs portraits, l’âme des personnages, les portraits de Grégory, modèles de perfection technologique, semblent, au contraire, ne rien vouloir nous révéler. Regard fixe et mystérieux, dont l’incarnation semble presque réelle, visage nu, sans identité culturelle (aucun vêtement ne caractérise le portrait), qui sont-ils ? Anges ou avatars ? Ces portraits frontaux sur fond blanc, à la précision clinique ne sont-ils pas plutôt des « anti-portraits » qui, en reconstruisant une réalité formellement parfaite, nous invite à questionner notre société d’information et la véracité de ce qui nous est donné à voir. A l’ère de l’explosion des réseaux sociaux et de la circulation toujours plus rapide des images, Grégory Brandenbourger interroge la virtualisation croissante de nos sociétés ainsi que notre rapport à notre propre identité où l’on finit par cacher plus que montrer la vérité de l’être.
