Je suis fascinée par l’ambiguité et l’absurde à tel point que je les utilise comme point de départ pour chercher la beauté dans l’inutile, dans l’insignifiant, dans la vulnérabilité humaine ou dans les moments ridicules que nous connaissons tous. La série «La búsqueda de Mary Decker» (La recherche de Mary Decker) dépeint des situations banales qui semblent suspendues dans le temps jusqu’à devenir des images étranges. Ce sont des images qui parlent de choses inconséquentes, qui n’intéressent pas les gens, traitées comme si elles étaient extraordinaires. Chargées d’un certain pathos, ces scènes sont traversées par un humour absurde qui joue avec l’imagination du spectateur qui se reconnaît lui-même en elles. Dans ces images, le règne de l’ordre est tellement présent qu’il devient de manière inévitable une condition absurde, ironique, brut, tranchante. Cependant, cette condition est, dans une large mesure, un théâtre en-dessous duquel il y a un facteur hasard inévitable.